Plusieurs réunions ont été réalisées au cours de cette première année. Une réunion de lancement du projet, 2 réunions semestrielles, 1 réunion plénière.

La vidéo de présentation du projet AGUAMOD est visualisable sur le lien suivant en Anglais et dans les différentes langues du territoire SUDOE.; PLAY

Depuis le début du projet, nous avons travaillé sur une liste de services écosystémiques (SE) qui seront quantifiés économiquement. Pour cela, la liste des SE de CICES a été utilisée en plus d’autres listes d’organisations internationales. Des SE qui ne peuvent être évalués économiquement, certains peuvent être évalués de manière qualitative : qualité et évolution du service (bon, juste ou médiocre) selon l’importance du service associé à chaque masse d’eau ou sous-bassin, alors que d’autres services seront évalués à partir de la quantification de son état. Il est proposé d’évaluer les SE d’approvisionnement à partir des données d’eau consommée directement. De la même manière seront analysés les services de régulation liés au maintien de l’intégrité structurelle et fonctionnelle des masses d’eau. Finalement, les services culturaux seront étudiés à différents échelles. Une évaluation économique sera réalisée à partir d’ateliers de travail dans 4 ou 5 zones, coïncidant avec les cas d’études pilotes, en organisant des sessions de participation publique avec les acteurs impliqués sélectionnés à partir de l’utilisation du “rainbow diagram de Stakeholder” et une expérience pilote d’un sous-bassin de la région SUDOE sera sélectionnée pour effectuer une évaluation qualitative et quantitative des services écosystémiques d’une manière plus détaillée.

En ce qui concerne les données d’étude, nous avons récolté les données de consommation directe d’eau dans les secteurs de l’agriculture, de l’industrie, des services, du tourisme et de l’approvisionnement en Espagne à l’échelle des communautés autonomes grâce aux statistiques officielles. De même, des avancées ont été réalisés en France et au Portugal et doit faire l’objet de ce deuxième semestre de 2017.

D’un point de vue méthodologique, il a été convenu de calculer les productivités apparentes de l’eau et de l’emploi dans les différents secteurs économiques grâce à l’eau dite virtuelle, qui intègre la méthodologie des matrices entrées-sorties pour la redistribution de l’eau directe entre les différents secteurs productifs finaux.

La première vague de récolte de données concernant la gouvernance de la gestion de l’eau est achevée. Elle reposait sur l’exploitation des informations disponibles dans les mémoires environnementaux et les programmes de mesure de chaque organisme de bassin versant. Elle a permis de construire une base de données qui comprend 25 variables (17 variables qualitatives et 8 variables quantitatives).

Les données et informations récoltées permettent de débuter l’analyse de la gouvernance dans chaque bassin hydrographique. Les analyses des dispositifs de participation publique et l’identification des profils de gouvernance dans chaque bassin hydrographique est en cours.

Concernant les indicateurs de l’adaptabilité aux changements et à la stratégie de gestion en période de sécheresse dans le SUDOE, des informations sont rassemblées pour leur traitement à développer au cours de l’année 2018. D’une part, des informations ont été collectées, disponibles sur les sites Internet des Agences de l’Eau, considérant l’adaptation au changement climatique dans les plans hydrologiques en vigueur, ainsi que son évolution par rapport aux plans précédents. Parallèlement, l’accent a été mis sur les plans spéciaux de sécheresse pour lesquels les agences établissent leurs mesures d’action. Ces plans, conçus pour les situations actuelles, sont le point de départ de l’anticipation nécessaire des situations futures découlant du changement climatique.

Pour la modélisation hydrologique et la gestion de l’eau, les sources de données météorologiques à utiliser ont été définies. Les travaux avec le modèle hydrologique SWAT ont commencé et les bassins géographiques à utiliser ont été définis de manière à ce qu’ils soient conformes à ceux utilisés par les Confédérations hydrographiques et les entités de gestion. D’autre part, en ce qui concerne le modèle hydrologique MOHID, tandis que la modélisation est avancée, les outils appropriés sont en cours d’élaboration pour pouvoir agréger les résultats à l’échelle des masse d’eau. En ce qui concerne la simulation de la gestion des systèmes avec l’outil AQUATOOL, la plupart des données nécessaires ont été collectées et des travaux ont commencé sur les bassins Guadiana et Ebro (Espagne). En outre, des données ont été collectées à partir des bassins des autres sites pilotes en France et au Portugal.

Les résultats des modèles et des données socio-économiques seront fournis à la plateforme via les services Web et/ou l’application d’AGUAMOD Back-Office. Cette plate-forme harmonisera les échelles spatio-temporelles des simulations et agrégera les résultats sur des zones prédéfinies, par exemple des NUT ou des masses d’eau, fournissant ces résultats sous la forme de services. La plateforme inclura également une interface permettant de modifier les scénarios de gestion. La plate-forme doit être composée d’une application de bureau et d’un serveur pour le traitement des données opérationnelles ainsi que la publication des données.→.

Le travail avec les partenaires associés du territoire SUDOE a mis en évidence l’importance de travailler en commun sur les indicateurs de planification de la gestion de la ressource en eau en prenant en compte à la fois les composantes socio-économiques et les services écosystémiques